Un matin d’hiver, devant le refuge, il était là.
- Christine Chevron
- 10 avr.
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 avr.

Attaché à la grille, seul sous la nuit froide, ce grand chien au regard éteint ne comprenait plus rien. On l’a appelé Shadow, parce qu’il semblait être l’ombre de lui-même.
Dès qu’on le laissait seul, il entrait dans une panique totale. Il détruisait tout, comme si le vide autour de lui était insupportable. Parfois, il s’absentait complètement, le regard perdu, comme un fantôme coincé entre deux mondes. Et pourtant, sous cette détresse, il y avait une âme d’une douceur infinie…
Shadow ne croyait plus en rien. Il portait un poids immense, une honte invisible. Comme s’il se sentait responsable de son propre abandon. Mais comment un chien pourrait-il être coupable d’avoir aimé trop fort ?
L’espoir est venu sous la forme d’une personne rare. Quelqu’un d’une patience infinie, qui a su lui offrir ce qu’il n’avait jamais eu : du temps, de la compréhension, et le droit d’être lui-même, sans condition. Pas à pas, Shadow a réappris à vivre, à faire confiance.
Aujourd’hui, il n’est plus une ombre. Il est un chien aimé.
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